Situé au cœur de la Bretagne, Belle-Isle-en-Terre ne disposait pas encore d’église au XVIIIe siècle. En effet, cette dernière ne fut édifiée qu’un siècle plus tard, notamment en 1882. Elle fut bâtie sur une place qui était au tout début un champ de foire. Par ailleurs, elle fait partie des multiples atouts patrimoniaux et architecturaux de la commune.

L’église Saint-Jacques-le-Majeur, un patrimoine religieux architectural

Située sur la place de la République dans la commune de Belle-Isle-en-Terre, l’église Saint-Jacques-le-Majeur est un édifice majestueux des Côtes-d’Armure, datant du XIXe siècle. Elle est décorée de vitraux, de statues et de banderoles qui retracent la vie de Saint-Jacques-de-Compostelle. Construite avec des matériaux tels que le granite et le schiste, l’église est conçue selon un plan symétrique. D’ailleurs, toutes les maisons anciennes de la ville sont bâties à partir de ces matériaux.

L’église Saint-Jacques-le-Majeur fut construite dans le style renaissance. Édifiée au XIXème siècle, elle dispose d’une forme de croix latine. Elle est connue pour sa nef à bas côtes de quatre travées, son clocher extérieur, son chœur et son transept. Par ailleurs, sa couverture faite à partir des toits à longs pans ou en ardoise fait sa distinction. S’ajoute à cela, son pignon découvert, datant de 1670 ainsi que sa flèche polygonale et sa tour de 1788. Elle est aussi prisée pour son maître-autel et ses quelques tableaux remarquables.

Elle abrite aussi un large panel de statues, comme celle de Nathalie la religieuse de Belle-Isle ou Saint-Jacques le Majeur. En effet, l’église est également connue pour ses nombreuses statuettes, en pierre ou en bois. Tel est le cas de la statue de Nathalie, qui est une religieuse originaire de Belle-Isle-en Terre. Quant à la statue de Saint-Jacques le Majeur, celle-ci est conçue en bois. La fabrication de la chaire à prêcher remonte à 1807.

Mis à part les statues visibles dans l’église, elle comprend :

  • diverses bannières et un chemin de Croix,
  • des bénitiers,
  • différents vitraux surprenants.

Il faut noter que ces derniers sont des œuvres d’art conçues par le verrier Erault. Pour la construction de l’édifice religieux, le fait de creuser une carrière était indispensable. Situé au premier plan, il n’est malheureusement pas ouvert au grand public.

L’ancienne église de Saint-Jacques

L’église Saint-Jacques-le-Majeur a une histoire héritée de plusieurs édifices qu’elle substitue.

Une église de substitution à l’ancienne église de Saint-Jacques

L’église Saint-Jacques-le-Majeur est une église bénite qui a été conçue pour substituer l’ancienne église Saint-Jacques de 1788. Faite de granite, cette dernière était quant à elle au début une église paroissiale. Étant la première chapelle de Belle-Isle-en Terre, elle était dédiée à Saint-Jacques le Majeur. En effet, il faut noter que la ville abritait les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle auparavant, notamment au Moyen-Âge. Remaniée plusieurs fois, cette église ne servit pour le culte que jusqu’en 1880.

De l’église à la caserne de pompiers

En 1882, l’église est devenue trop petite. Elle perd sa vocation en matière de culte et devient un débarras avant d’être transformée en caserne de pompiers en 1884. En effet, elle le resta un certain moment, notamment jusqu’en 1934 avant de contenir les services techniques de la ville. Quant au bâtiment, il dispose d’une vocation culturelle depuis 1995. De ce fait, il peut non seulement accueillir des expositions, mais aussi des marchés de noël, des concerts, etc. Par ailleurs, l’ancienne église Saint-Jacques accueille toutes les semaines des réunions réalisées avec le maire qui fut désigné chaque année.

L’église Saint-Jacques-le-Majeur de nos jours

Fermée depuis trois ans, l’église Saint-Jacques-le-Majeur se dégrade de jour en jour. Dernièrement, elle fait l’objet d’une quête qui unit les Bellilois. En effet, les habitants veulent à tout prix sauver l’église et ainsi, ils comptent la consolider et la réhabiliter. Il faut noter que celle-ci est frappée de péril et fait face à de nombreuses fissures et infiltrations d’eau. Aussi, un état de pourrissement avancé est visible sur plusieurs poutres de la charpente de l’église.

Il existe ainsi un besoin urgent de restauration de ce monument, tant dans son intérieur que dans son extérieur. De ce fait, l’église requiert différents travaux, sur plusieurs niveaux. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’il est crucial de procéder à sa sécurisation. D’autant plus qu’elle est classée parmi les monuments historiques de la ville de Montrouge depuis 2006. Il s’agit d’un édifice qui est indissociable du paysage de la ville.